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LES DIFFÉRENTES DISCIPLINES

Le Vol Relatif

L’équipe, composée de quatre ou huit parachutistes, doit réaliser une série de figures imposées, différentes à chaque saut, tirées au sort avant la compétition. Le temps limite pour exécuter ces figures est de 35 secondes en VR4 et de 50 secondes en VR8, à partir de la sortie de l’avion. Toutes les équipes doivent effectuer le même programme de figures à chaque manche, et l’équipe gagnante sera celle qui aura réalisé le plus de figures après dix manches.

Pour permettre aux juges de comptabiliser le nombre de figures réalisées, chaque équipe inclut un “vidéoman”, équipé d’une caméra numérique sur son casque. Ce membre s’ajoute aux quatre ou huit “performers” et fait partie intégrante de l’équipe; la qualité du film qu’il réalise est donc cruciale. Si les juges ne peuvent pas voir correctement les figures sur la vidéo, l’équipe est pénalisée.

Le Vol Relatif est la discipline la plus pratiquée en France. Elle ne peut être exercée qu’après l’obtention du brevet B2, qui permet la pratique de la chute libre en groupe. Le circuit français est organisé en deux divisions (Nationale 1 et Nationale 2), avec chaque année les championnats de France ainsi que deux étapes de coupe de France, en VR4 et en VR8.

Il existe également des championnats de France en indoor (en soufflerie), car les équipes s’entraînent en soufflerie, notamment pendant la période hivernale.

Le Freefly

Cette discipline de parachutisme englobe toutes les positions possibles en chute libre. Elle procure des sensations uniques grâce aux repères tridimensionnels qu’elle nécessite. Le Freefly est apparu dans les années 1990, Les adeptes adoptent généralement des positions variées telles que la tête en bas, la tête en haut, sur le dos, en angle, sur le ventre, et bien d’autres.

Depuis l’an 2000, cette discipline est reconnue par la Fédération Aéronautique Internationale et dispose de ses propres championnats du monde. En compétition, une équipe est composée de trois freeflyers. L’un d’eux est vidéoman, chargé de filmer les évolutions des deux autres tout en participant à la chorégraphie aérienne.

Le programme libre est un saut entièrement conçu par l’équipe de freeflyers. D’une durée de 45 secondes, il doit être rythmé, technique, fluide, et offrir un spectacle visuel original. Il existe également des sauts dont le programme est imposé.

Le freefly peut aussi être pratiqué en loisir ou en grande formation. Pour le pratiquer en toute sécurité, il est nécessaire d’obtenir le Brevet B4, qui atteste de la maîtrise des différentes positions de chute libre et du contrôle des déplacements.

En 2012, l’équipe de France de freefly Kristal a été sacrée championne du monde.

La wingsuit

Wingsuit Acrobatique

La wingsuit acrobatique se pratique en équipe de trois : deux performeurs et un vidéoman. Chaque membre est équipé d’une wingsuit. La compétition se déroule en sept sauts : quatre sauts imposés et trois sauts libres.

Pour chacun des sept sauts, les équipes disposent d’une fenêtre de vol d’environ 2 300 mètres, équivalente à environ 7 500 pieds, à partir de la sortie de l’avion. Un enregistreur GPS est fourni à chaque équipe pour mesurer le temps nécessaire pour descendre ces 2 300 mètres. Ce temps sera utilisé pour le visionnage des vidéos par les juges, qui évalueront les performances.

Sauts imposés :
Au début de la compétition, les juges tirent au sort les figures parmi un catalogue de 12 figures. Trois figures sont assignées à chaque saut. Chaque figure commence et se termine par un “grip”, où les deux performeurs se prennent la main de manière stable et contrôlée. Les juges attribuent un point pour chaque grip réalisé, facilitant ainsi le comptage des points. Le vidéoman filme les figures et les grips depuis une position au-dessus des performeurs.

Sauts libres :
Les sauts libres permettent aux équipes de présenter une chorégraphie aérienne de leur composition. Les critères d’évaluation incluent l’originalité des figures, la technique et la qualité d’exécution. Le vidéoman joue un rôle crucial dans la chorégraphie et représente un tiers de la note totale, d’où l’importance de l’intégrer harmonieusement dans la présentation. La fenêtre de vol pour les sauts libres est la même que pour les sauts imposés.

Le score :
Pour les sauts imposés, les juges attribuent deux notes : une note de style et une note basée sur le nombre de grips réalisés. L’équipe obtenant les meilleures notes dans les deux catégories reçoit un score maximal de 300 points. Les autres équipes reçoivent un score proportionnel. Si la meilleure équipe excelle dans une seule des deux catégories, elle recevra un score légèrement réduit (par exemple, 280 points).

Pour les sauts libres, le principe est similaire mais avec trois critères : le style, la qualité de la caméra et le plan de vol (la chorégraphie).

Wingsuit Performance

La wingsuit performance est une discipline individuelle axée sur trois épreuves : distance, vitesse et temps.

Chaque épreuve est mesurée dans une fenêtre de vol de 1 000 mètres, située entre 2 500 et 1 500 mètres d’altitude. Le concurrent est largué de l’avion à une hauteur maximale de 3 300 mètres, lui permettant quelques secondes pour atteindre une vitesse et une trajectoire optimales avant d’entrer dans la fenêtre de vol. Un capteur GPS enregistre les données de vol dans cette fenêtre pour établir le classement.

Distance : La distance sol parcourue doit être la plus grande possible.

Vitesse : La vitesse sol doit être la plus élevée possible.

Temps : Le concurrent doit rester le plus longtemps possible dans la fenêtre de vol.

Tous les concurrents doivent utiliser la même wingsuit pour tous les sauts.

Le Freestyle

Cette discipline spectaculaire combine diverses compétences. Gymnastique, acrobatique, esthétique et tonique, les adjectifs ne manquent pas pour décrire le vol tel une danse du ciel d’une équipe de freestyle. En compétition, un vidéoman évoluant dans les trois dimensions filme les figures d’un performer. La chorégraphie aérienne dure 45 secondes et doit mêler des acrobaties à des figures de freefly. Il existe un programme libre et deux programmes imposés.

Le programme libre provient de l’imagination des membres de l’équipe, qui doivent capter l’attention des juges avec des figures difficiles et originales. Le saut doit être fluide et rythmé, et la qualité des images est également évaluée. Le programme imposé, quant à lui, comprend quatre figures reconnues par la Fédération Aéronautique Internationale. Le vidéoman et le performer doivent les réaliser en 45 secondes maximum, sans erreur technique et avec la meilleure présentation possible.

Depuis plus de six ans, la France n’a cessé de remporter le titre de champion du monde dans cette discipline. Récemment, en 2012 à Dubaï, l’équipe de France de freestyle Akrostyle a décroché son deuxième titre mondial.

Le pilotage sous voile

Le Pilotage sous Voile (Canopy Piloting) est la discipline la plus récente, apparue en France en 2011, avec les premiers Championnats du Monde organisés en 2006. Cette discipline consiste à atterrir en “sur-vitesse” après avoir pris de la vitesse entre 300 et 700 mètres d’altitude. La voile “plane” alors à grande vitesse sur une trajectoire horizontale.

Il existe trois catégories :

Vitesse (Speed) : franchir le plus rapidement possible deux capteurs espacés d’environ 70 mètres et disposés sur une courbe de 70°.
Distance (Distance) : parcourir la plus grande distance après avoir touché l’eau.
Précision (Accuracy) : atterrir debout sur une cible de 1 mètre par 1 mètre après avoir traversé quatre zones d’environ 40 mètres au total, en touchant l’eau avec le pied. Un atterrissage “non-debout”, avant ou à côté de la zone, entraîne une pénalité, tout comme le fait de ne pas toucher l’eau dans chaque zone.

En France, cette discipline commence à être encadrée et nécessite des conditions spécifiques (sauts dédiés, zones dédiées à cette pratique, plan d’eau, etc.) ainsi que le brevet B5.

Le handifly

Le handifly est une discipline sportive encadrée par la Fédération Française de Parachutisme, qui se décline en trois spécialités :

  • Handifly en parachutisme (HP) : saut en tandem avec un moniteur qualifié.
  • Handifly en ascensionnel (HA) : vol ascensionnel terrestre en chariot biplace avec un moniteur qualifié, avec possibilité d’évolution vers des vols en chariot monoplace.
  • Handifly en soufflerie (HS) : vol en soufflerie avec un ou plusieurs moniteurs qualifiés, avec possibilité d’évolution vers des vols en solo.

Les personnes atteintes de handicaps physiques et/ou sensoriels peuvent pratiquer les trois spécialités du handifly. Les personnes en situation de handicap intellectuel peuvent pratiquer le handifly en soufflerie.

Pour vérifier votre aptitude médicale à la pratique, retrouvez plus d’informations sur l’Espace médical en cliquant ICI.
Evaluation et Conditions de Pratique

Indépendamment de l’aptitude médicale, le moniteur pourra également évaluer votre capacité à sauter ou voler en fonction d’autres facteurs. La décision finale lui appartient. Pour les spécialités en extérieur, les conditions météorologiques, notamment en matière de vent, doivent être favorables.
Où Pratiquer le Handifly

Le handifly peut être pratiqué dans n’importe quelle structure affiliée à la FFP. La plupart du temps, cette pratique se déroule dans le cadre d’une séance ouverte à tous, qu’ils soient en situation de handicap ou non.
Réservation et Organisation de Votre Saut ou Vol

Pour réserver et organiser votre saut ou vol, trois options s’offrent à vous :

Contacter une structure de la FFP : vérifiez si elle propose ce type d’activité. Liste des structures en cliquant ICI.
Contacter une structure référencée sur le Handi Guide des Sports : consultez le guide en cliquant ICI. Le Handi Guide fonctionne avec un système de géolocalisation. Pour trouver des structures, localisez-vous dans un rayon de 100 km autour du lieu de pratique souhaité et sélectionnez la spécialité désirée : handifly en parachutisme, handifly en ascensionnel ou handifly en soufflerie.

Important

Pour plus d’informations, contactez les structures concernées et assurez-vous de remplir toutes les conditions requises pour une pratique sécurisée et adaptée à votre situation.

Le vol relatif vertical

Le Vol Relatif Vertical combine le VR traditionnel et le free fly (toute position sauf à plat). Cette discipline consiste à réaliser le plus grand nombre de points en un temps limité en chute libre. L’équipe, composée de 5 compétiteurs (4 performeurs et un vidéoman), évolue à des vitesses avoisinant les 300 km/h. Les points ne sont validés que s’ils sont visibles sur la vidéo.

Le voile contact

Le Voile Contact consiste à réaliser des figures avec les parachutes ouverts à partir d’un largage à 2 000 mètres. Dès la sortie de l’avion, les parachutistes ouvrent leurs voiles et construisent une formation. Ils effectuent des appontages sur les voiles de leurs coéquipiers, en utilisant leurs pieds et leurs mains pour les prises.

Le Voile Contact comporte plusieurs épreuves :

  • Séquence à 2 : Enchaînement imposé de 5 figures tirées au sort. Le cycle doit être exécuté un maximum de fois en 1 minute. Le record du monde est détenu par la France avec 56 points (2017) (vidéo ci-dessous).
  • Séquence à 4 : Enchaînement imposé de 4 ou 5 figures tirées au sort. Les parachutistes peuvent évoluer en individuel, binôme ou trinôme. Le cycle doit être exécuté un maximum de fois en 2 minutes. En 2012 et 2014, la France a remporté les championnats du monde. Le record du monde est détenu par le Qatar avec 16 points (2016).
  • Rotations à 4 : Saut à 2 000 mètres. Réalisation d’un empilage à 4, puis l’équipier du dessus se détache pour rejoindre la base de la formation. Le maximum de rotations doit être réalisé en 1 minute 30. Chaque figure à 4 marque un point. La France détient le record du monde réalisé en 2016 avec 23 points.
  • 8 Vitesse : Réalisation le plus rapidement possible d’une figure à 8 équipiers. La figure est tirée au sort au début de la compétition. Le chronomètre commence au premier saut de l’avion et s’arrête lorsque le dernier est accroché. Cette discipline n’est plus pratiquée en compétition aujourd’hui.

Une formule particulière de record consiste à réaliser la plus grande formation, avec un maximum de parachutistes accrochés ensemble. Le record actuel, établi en 2007 par une équipe internationale, est de 100 parachutistes accrochés voile ouverte.

En 2012 et 2014, les équipes de France de Voile Contact ont réalisé un grand chelem en remportant les épreuves de Séquence à 2, Séquence à 4 et Rotation, un exploit inédit depuis 1996 par la France en Indonésie.

La précision d’atterrissage

La Précision d’Atterrissage (PA) est une épreuve d’adresse où la technique de pilotage et l’analyse des conditions météo sont déterminantes. Elle est la plus ancienne des disciplines du parachutisme, les compétiteurs sont largués d’une hauteur d’environ 1 000 mètres et doivent, après avoir pris soin de s’espacer suffisamment, se poser sur une cible de 2 cm de diamètre. Cette cible est matérialisée par un petit cercle jaune (de la taille d’une pièce de 10 centimes d’euro) situé au centre d’un disque électronique noir de 16 cm de rayon, lui-même placé sur un réceptacle souple (cible en mousse ou gonflable) pour amortir l’atterrissage.

Toucher cette cible est communément appelé faire un “carreau”. Pour y parvenir, le compétiteur vise la mire avec le talon de sa chaussure, dont l’ergonomie est personnalisée. La performance maximale est atteinte si le “carreau” est touché lors du premier impact sur le réceptacle, ce qui vaut une performance de 00 cm. Chaque impact réalisé sur le disque en dehors du “carreau” est mesuré électroniquement, centimètre par centimètre, à partir de la bordure extérieure du “carreau” jusqu’à un maximum de 16 cm.

Le vainqueur est celui qui totalise le moins de centimètres à l’issue de toutes les manches de la compétition. Au niveau international, l’épreuve se déroule en huit manches par équipe, suivies d’une demi-finale et d’une finale pour déterminer le gagnant en individuel.

Une Française, Déborah Ferrand, détient le record du monde de la spécialité, avec une performance totale de 3 cm sur dix manches, incluant six “carreaux” consécutifs lors du Championnat d’Europe organisé à Kikinda, en Serbie, en 2011.

La voltige

Discipline “explosive”, la voltige qui exige d’excellentes qualités de coordination et d’équilibre. L’épreuve consiste, après une prise de vitesse où certains compétiteurs atteignent plus de 300 km/h, à réaliser le plus rapidement possible un enchaînement de six figures imposées en chute libre : exécuter deux fois de suite deux rotations alternées de 360°, suivies d’un salto arrière, le tout effectuée à partir d’une hauteur de 2 200 mètres,

L’épreuve est filmée depuis le sol par une caméra et évaluée par un jury de juges qui chronomètrent les six figures au centième de seconde et évaluent la qualité technique des enchaînements (tours non bouclés ou déviations de l’alignement du corps par rapport aux axes de référence). Comme dans d’autres disciplines artistiques, toute figure incorrectement réalisée est pénalisée selon un barème codifié en dixièmes de seconde, qui s’ajoutent au temps de base des six figures chronométrées (chrono + pénalités = résultat de la manche).

En raison du type de figures imposées, il est possible de réaliser seulement quatre groupes différents (G1, G2, G3, G4) de six figures en alternant le sens de départ (gauche ou droite) de la première figure (un 360° à plat) et de la quatrième (également un tour à plat). Un tirage au sort détermine l’ordre des groupes à exécuter pour chaque manche avant le début de la compétition.

Au niveau international, l’épreuve se déroule en cinq manches. Pour la cinquième manche, qui fait office de finale, les compétiteurs choisissent librement le groupe qu’ils vont réaliser. Le vainqueur est le compétiteur qui, après addition des performances réalisées à chaque saut, a cumulé le total en secondes le plus bas.

À titre indicatif, les meilleurs compétiteurs réalisent régulièrement des performances en moins de six secondes. Bien que le record du monde soit détenu depuis septembre 2007 par l’Allemand Marco Pflueger en 5,18 secondes, l’actuel champion du monde est le Français Philippe Valois, sacré au Mondial de Dubaï en décembre 2012.

La soufflerie

Le Vol Relatif

En vol relatif, les équipes composées de quatre ou huit parachutistes doivent exécuter une série de figures imposées, avec des figures différentes à chaque saut. Ces figures sont tirées au sort avant le début de la compétition. Le temps imparti pour réaliser les figures est de 35 secondes pour les équipes de 4 personnes (VR4) et de 50 secondes pour les équipes de 8 personnes (VR8), à partir de l’entrée dans la veine d’air. Chaque équipe doit suivre le même programme de figures pour chaque manche. L’équipe gagnante est celle qui réussit le plus grand nombre de figures au total des 10 manches.

En France, le circuit de compétition est divisé en deux divisions : Nationale 1 et Nationale 2. Chaque année, les championnats de France ainsi que des étapes de coupe de France en VR4 et VR8 sont organisés. Au niveau international, des coupes du monde et des championnats du monde sont également organisés.

Le Vol Dynamique et le Freestyle Solo

En vol dynamique et en freestyle solo, les équipes de 1, 2 ou 4 performeurs réalisent des enchaînements libres ou imposés de figures à partir de positions majoritairement verticales. Ces performances, qui ressemblent à des ballets aériens, sont jugées sur leur aspect esthétique, la difficulté des figures exécutées, et la vitesse de réalisation.

Des compétitions sont organisées à la fois sur le circuit national et international.

L’ascensionnel

L’ascensionnel est une discipline qui implique un décollage à pied ou en chariot sous parachute, tracté par un véhicule motorisé, tel qu’une automobile ou un treuil. La descente commence dès la fin du tractage.

Accessible à partir de 12 ans, cette activité est idéale pour les jeunes souhaitant découvrir les sensations du vol. Vous pouvez soit être attaché à un moniteur par un harnais biplace, soit vous asseoir devant lui dans un chariot pour un vol de découverte.